La taxe d’habitation est redevable pour tout logement et ses dépendances par les propriétaires et les locataires d’une résidence principale ou secondaire occupée au 1er janvier de l’année. Qu’en est-il des garages et places de parking ? Sont-ils soumis ou non à la taxe d’habitation ? Oui… et non. Explications.
La taxe d’habitation est redevable pour tout logement et ses dépendances par les propriétaires et les locataires d’une résidence principale ou secondaire occupée au 1er janvier de l’année. Qu’en est-il des garages et places de parking ? Sont-ils soumis ou non à la taxe d’habitation ? Oui… et non. Explications.
Conformément à l’article 1409 du Code général des impôts, le calcul de la taxe d’habitation est basé sur « la valeur locative des habitations et de leurs dépendances, telles que garages, jardins d’agrément, parcs et terrains de jeux ». Un garage ou une place de parking servant à abriter les véhicules réservés à l’usage privatif sont considérés comme des dépendances. Ils entrent donc dans le calcul de cet impôt dû par les propriétaires et les locataires.
L’avis d’imposition, reçu courant octobre, doit être acquitté au plus tard le 15 novembre (en général), sous peine de s’exposer à une majoration de 10 %.
Cette notion de « dépendances » est très importante dans le cadre de la taxe d’habitation. Selon le Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP), votre garage ou votre place de parking considéré comme une dépendance immédiate est imposable, et ce même s’il n’est pas contigu au logement. Toutefois, la jurisprudence prend en considération une notion de distance : « les dépendances situées à plus d’un kilomètre des logements ne peuvent être soumises à la taxe d’habitation » (ministère de l’Économie et des Finances).
Ainsi sont considérés comme « dépendances » les garages et parkings privatifs situés à moins d’un kilomètre des logements. Vous recevrez dans ce cas-là deux avis d’imposition à payer : l’un pour l’habitation principale, l’autre pour le garage.
La taxe d’habitation est calculée en fonction :
N’étant pas considéré comme une pièce de vie, un garage bénéficie d’une décote de sa valeur locative prenant la forme d’un coefficient de pondération :
Pour un garage d’une valeur cadastrale de 200 €, la décote sera donc de :
En règle générale, le montant de la taxe d’habitation pour un garage se situe entre un et deux mois de loyer selon les communes.
Le locataire d’un garage ou d’une place de parking au 1er janvier de l’année d’imposition doit payer la taxe d’habitation, même s’il résilie le bail du parking au cours de l’année. Il n’y a qu’un seul cas de figure où le propriétaire paie la taxe d’habitation : lorsqu’il est l’occupant du garage.
Si votre garage est situé à plus d’un kilomètre du logement, il n’entre pas dans le calcul de l’impôt. De même, pour être soumis à la taxe d’habitation, les garages et parkings doivent « être réservés à l’usage privatif ». En cas d’usage exclusivement ou majoritairement professionnel, le garage sera soumis à la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), non à la taxe d’habitation. Dans ce cas, il est à déclarer dans les actifs de l’entreprise.
Si vous avez un garage, c’est donc l’usage que vous en faites ainsi que la distance par rapport à votre habitation qui détermineront si vous devez payer la taxe d’habitation ou non.